Nous avons eu la chance de recevoir dans nos locaux Thierry Pouch, dirigeant de CT-SQUARE, société de cybersécurité made in France. Le numérique français est en évolution constante avec les nouvelles normes et les solutions qui se développe.

Découvrez son interview écrite juste ici 😊

Bonjour, c’est Olivier Robert. Aujourd’hui, sur Sacrés Français, nous allons parler du numérique. Nous avons déjà eu l’occasion d’avoir la plateforme SOLAINN qui est venue évoquer la souveraineté numérique française. Je vous présente CT-SQUARE et c’est Thierry Pouch qui va nous en parler.

Peux-tu te présenter rapidement ? 

Bonjour, je m’appelle Thierry Pouch. Je suis dirigeant de CT-SQUARE.

Peux-tu nous expliquer ce qu’est CT-SQUARE ?

CT-SQUARE, c’est une société de cybersécurité pour les petites et moyennes entreprises. Une société de cybersécurité, sa mission, c’est d’aider les entreprises à conserver la gouvernance de leurs données.

Cette société est-elle Made in France ?

Absolument, elle a été créée par des anciens du ministère des Armées, hébergée chez OVH, et tout a été développé en France.

Quelles sont les principales attaques que vos clients subissent ?

Aujourd’hui, les attaques les plus courantes, ce sont des rançons, la prise en otage des données, le vol, la destruction, la modification de ces données. 

Quel est l’intérêt de créer une société de cybersécurité française ? 

Le marché du numérique est traditionnellement très fortement dominé par les sociétés américaines depuis le début de l’histoire. Toutes les solutions de sécurité étaient également en général américaines. La France est un pays qui produit énormément d’ingénieurs et de spécialistes. Nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelque chose pour en particulier les PME et les ETI, essentiellement tournées vers des solutions américaines et puissantes.

Quel est l’intérêt pour une entreprise française de travailler avec vous ? 

Hier, la souveraineté des données, c’était quelque chose d’un peu désuet. Aujourd’hui, le climat international et les enjeux sur les données font que les sociétés commencent à s’intéresser franchement sur ce qui est fait de leurs données, où elles sont stockées, comment elles sont gérées et par où elles passent. 

Comment protège-t-on les données d’une entreprise ? 

Il faut trois choses : il faut des hommes, des outils et des process. Et c’est ce que leur apporte CT-SQUARE aux entreprises qui n’ont pas toujours les ressources ou la culture pour pouvoir rassembler ces trois choses au service de la sécurité de leurs données. 

Que penses-tu du numérique français ? 

On n’a pas à rougir. Il y a une vraie filière qui est en train de se structurer. Il y a surtout une vraie volonté en France, un vrai soutien public et privé. Pour que cette filière prenne toute la dimension qu’elle est en droit d’espérer auprès des sociétés françaises.

Que penses-tu du Made in France en général ? 

Moi, je suis très fan du made in France depuis longtemps. On a passé une période qui s’appelait un peu la mondialisation où on est allé voir un peu partout dans le monde. Et puis, j’observe que finalement, on s’aperçoit que ce n’est pas forcément mieux d’aller chercher très loin des ressources qui sont juste dans le champ d’à côté. C’est vrai pour les ingénieurs, c’est vrai dans le numérique, c’est vrai pour la nourriture, c’est vrai pour plein de choses. Donc on redécouvre un peu le génie français. 

Coluche disait : « C’est facile de savoir quels produits sont faits en France, ce sont les plus chers »

Même si Coluche disait beaucoup de choses vraies. Je pense que celle-ci n’est pas forcément toujours vraie. Aujourd’hui, les gens sont prêts à payer le prix de toute façon. Si vous vous retrouvez privé de vos données juste parce qu’elles sont stockées dans un autre pays, vous serez contents d’avoir payé plus cher parce qu’elles sont dans votre pays.

Quelle est la valeur du Made in France à l’étranger ? 

Elle est vraiment en train de monter, en particulier dans le domaine de la sécurité. Elle est encore un peu en devenir et on lutte quand même contre des géants américains. Il y aura toujours une forte image de marque, des Américains qui en plus de l’avance technologique. Néanmoins, je crois que c’est une marque qui fait son chemin. J’en veux pour preuve l’agressivité des fonds Américains notamment pour acheter les sociétés françaises.

Que manquerait-il au numérique français pour devenir leader mondial ? 

Il n’y a pas de raison qu’on n’y arrive pas, parce que ce qui pèche en France, c’est l’amorçage. Ça demande quand même des fonds et ce n’est pas l’endroit où on brille le plus, même si la situation s’améliore.

Qu’est-ce que cela représente pour toi d’être un entrepreneur français ? 

Être entrepreneur, c’est prendre le risque que ça marche. Et je crois qu’en France aujourd’hui, on a mis en place toutes les structures pour que ces gens un peu fous qu’on appelle les entrepreneurs finalement réussissent

Quelle est ta tirade de film français favorite ? 

Pour éviter le Audiard qui est quand même numéro un devant tout le monde avec quelques points d’avance. Il y en a une que j’aimais bien des Bronzés, c’était : « Oublie que t’as aucune chance. Vas-y fonce, sur un malentendu, ça peut marcher. »