Nous avons eu la chance de recevoir dans nos locaux, Guillaume Combemorel, fondateur de FRANCE XXI. Il nous a expliqué comment la première marque France, made in France à vue le jour. Vous pouvez découvrir son interview écrite juste ici 😊
Bonjour, c’est Olivier Robert. Et aujourd’hui, dans Sacrés Français, je vais vous présenter une marque de mode française. Qui s’appelle FRANCE XXI. Et voilà.
Peux-tu te présenter rapidement ?
Bonjour, je m’appelle Guillaume Combemorel, j’ai 40 ans et je suis le créateur de la marque FRANCE XXI.
Peux-tu nous parler de FRANCE XXI ?
FRANCE XXI, c’est la première marque France made in France. C’est une marque de mode qui vous permet de porter fièrement et simplement le nom du meilleur pays du monde sur des vêtements fabriqués en France. Une marque pays profondément humaine, subtilement chauvine et amoureusement fédératrice.
C’est quoi, une « marque France » ?
Il y a beaucoup de pays qui utilisent leurs emblèmes nationaux comme marque de mode. Je pense au drapeau des États-Unis, je pense au drapeau du Brésil, au drapeau du Royaume-Uni qu’on voit même sur des rétroviseurs de voitures. Quand je pense marque France, je pense au drapeau bleu blanc rouge qui lui à ma connaissance est extrêmement connoté politiquement. Chauvin comme on est, avec la réputation que l’on a et l’amour que le monde entier nous porte, on a la place pour créer une marque pays. C’est pour ça que j’ai appelé ma marque FRANCE XXI. Et le XXI en chiffres romains me permet de traduire les valeurs de ma marque. À savoir la fierté des racines latines, c’est un peu la jambe dans le passé, le côté béret baguette, tous les clichés du monde entier sur les Français et en même temps l’amour de la France du XXIe siècle et de son multiculturalisme.
Pourquoi une marque de textile ?
J’ai commencé par le support textile parce que c’était important pour moi, compte tenu du contexte dans lequel était présenté le drapeau bleu blanc rouge qu’était connoté la marque France de traduire les valeurs de ma marque. Et j’ai préféré commencer sur des tee-shirts, d’une part pour traduire un certain savoir-faire ancré en France. Et ces valeurs, je les voulais justement profondément humaines, fédératrices et assez second degré parce que c’est ce qui me caractérise et je voulais que chacun puisse s’identifier à cette marque France.
Est-ce compliqué de faire du textile en France ?
Se lancer dans l’aventure d’une marque France made in France. C’est difficile. Ça l’a été au moment où je me suis lancé en 2013, 2014. J’ai lancé officiellement la marque en 2015. Mais toute la recherche en amont de fabricants et de savoir-faire localisés en France était relativement compliquée, à l’époque. Les difficultés que j’ai rencontrées à l’époque ne sont plus les mêmes aujourd’hui parce qu’aujourd’hui, il est beaucoup plus facile de trouver des fabricants. Un certain nombre d’acteurs sont arrivés sur ce créneau du made in France. Mais il reste quand même effectivement des challenges à relever au niveau des prix.
Pour toi, qu’est-ce que ça représente d’être un entrepreneur français ?
C’est déjà une chance incroyable. C’est un vrai plaisir. Être un entrepreneur français dans le made in France de surcroît, c’est presque faire partie d’une famille d’entrepreneurs qui a voulu remettre au goût du jour, modestement, nos savoir-faire français. C’est un univers dans lequel un certain nombre d’aventures entrepreneuriales évoluent aujourd’hui, qui a donné naissance à des nouveaux acteurs et qui est porté par un véritable dynamisme. C’est une fierté, vraiment, de pouvoir faire partie de cet univers-là.
N’est-ce pas trop compliqué de faire du made in France ?
Les difficultés ont évolué : au début, en 2015, la difficulté principale résidait dans le fait de trouver des fabricants, des prestataires, des compétences. Aujourd’hui, ces compétences nous sont presque proposées sur un plateau. La difficulté, c’est d’arriver à faire valoir les meilleures compétences, celles qui existent réellement et qui témoignent d’un vrai savoir-faire et de sortir du lot par rapport à ces nouveaux concurrents qui cherchent plutôt simplement à tirer profit d’une mode éphémère qu’à vraiment s’investir durablement et sincèrement dans un véritable made in France.
Quels sont les risques pour le consommateur final ?
Le risque pour le consommateur final ne porte plus vraiment sur la véracité du discours de ces marques, mais plutôt sur la qualité du travail de chacun. J’invite sincèrement chaque consommateur à interroger les marques chez qui il a envie de faire un achat pour connaître exactement le circuit de fabrication de ses produits, de ses vêtements, de ses objets. Si les produits sont certifiés Origine France Garantie ou distribués par une entreprise du patrimoine vivant, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Si en revanche, la marque affiche des drapeaux bleu blanc rouge de partout, « marque française » ou « pensée en France », « conçue en France », ou toutes ces petites subtilités qui laissent à penser que le produit est fabriqué en France, à ce moment-là, interrogez-vous parce qu’il y a peut être baleine sous gravillon.
Quelle est ta tirade de film favorite ?
Vous savez, je ne pense pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main, peut être à un moment ou je ne pouvais pas, ou j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée. Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le bon geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi, au contraire, j’ai pu et je dis merci à la vie. Je lui dis merci. Je chante la vie, je danse la vie.