Bonjour, c’est Olivier Robert, et aujourd’hui, dans Sacrés Français, je vais vous présenter une initiative française dans le numérique que j’ai découvert : c’est l’alternative à WeTransfer.

Peux-tu te présenter rapidement ?

Je suis Romaric Gouedard-Comte. Je suis l’un des cofondateurs de Smash.

Peux-tu nous parler de Smash ?

Smash c’est un service français de transfert de fichiers volumineux. C’est un projet qu’on a initié en avril 2017. Je suis l’un des cofondateurs avec l’un de mes frères et avec notre père. Quand on dit le service français de transfert de fichiers, c’est français puisqu’on est localisé en France. Mais on a l’ambition de devenir un acteur majeur du transfert de fichiers dans le monde puisqu’on est une solution qui est aujourd’hui disponible en plusieurs langues.

Comment vous est venue l’idée de créer Smash ?

Quand on a eu l’idée de créer Smash, on était parti d’un constat qu’on avait pu avoir à travers des expériences professionnelles. Et c’était un constat qui ne faisait que s’accentuer, qui était le suivant, c’est-à-dire qu’on avait de plus en plus de difficultés à échanger des fichiers volumineux avec nos clients, nos partenaires. Ce n’est pas difficile, entre guillemets, pour un collaborateur. Aujourd’hui, il existe un certain nombre de services et de solutions sur le fichier, comme WeTransfer par exemple. La problématique, c’est que très souvent, le destinataire est un collaborateur au sein d’une PME, ETI ou grande organisation. Il est confronté à des blocages par les directions IT. Pourquoi ? Parce que les IT n’ont absolument pas le contrôle sur les flux qui sont échangés entre leurs collaborateurs et l’externe. Donc, nous, ce qu’on a souhaité faire, c’est proposer une solution qui intègre des fonctionnalités qui répondent à la fois aux besoins des collaborateurs à travers la très grande fluidité. Mais aussi aux besoins des IT et des directions générales de ces entreprises, en leur donnant accès à des fonctionnalités qui permettent d’avoir le contrôle du respect, de la confidentialité. On donne la possibilité aux entreprises, quand ils déploient Smash dans l’ensemble de l’organisation, de pouvoir contrôler aussi l’image véhiculée. On s’est aperçu dans le constat qu’on a pu faire, c’est que quand des collaborateurs faisaient des envois de fichiers à travers des services gratuits de transfert de fichiers comme WeTransfer dont le business numéro un est de commercialiser ces fonds d’écran qui sont très esthétiques. Et bien, on s’est aperçu que ça pouvait générer de temps en temps de la friction. On avait comme client un opérateur téléphonique et il s’est avéré qu’on a eu une fois un retour des équipes de nos clients en nous disant « Arrêtez de nous envoyer des WeTransfer brandés aux couleurs de notre concurrent numéro un. » Donc, au-delà de ne pas avoir, la maîtrise du respect de la confidentialité des données qui était engendrée par l’usage des services gratuits. Les entreprises n’avaient pas non plus la maîtrise de l’image qui était véhiculée.

J’ai entendu dire que vous étiez très présents en Inde ? 

Alors on est présent en Inde, mais pas que. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on ne compte pas loin de 5 millions d’utilisateurs dans le monde. Ce qu’il faut savoir, c’est que la France représente à peu près 25% de ces utilisateurs et ce sont principalement des utilisateurs qui sont dans l’industrie créative. C’est des gens qui sont dans le cinéma, dans la vidéo, dans la musique.

Est-ce compliqué de se lancer dans le numérique en France ? 

Donc là, je vais faire part de mon expérience entrepreneuriale à travers le projet Smash. Si aujourd’hui donc, après cinq ans d’expérience, on en est là. C’est en très grande partie grâce à tout ce qui nous est proposé en termes d’aide. Et ce, tout au long du développement du projet. C’est-à-dire que vraiment en phase concept prototypage, on a pu être accompagné par une aide de la région qui nous a permis de financer entre guillemets un POC. Ensuite, on a pu déployer, expérimenter et après on est rentré dans une autre phase ou on a été aidés par des banques. Et on a été en parallèle accompagné par un certain nombre de structures françaises ou on a pu bénéficier d’accompagnement, d’incubateurs et d’accélérateur qui nous ont permis, tout au long du développement de projets, de pouvoir nous éviter de faire trop d’erreurs.

Coluche disait : « C’est facile de savoir quels produits sont faits en France, ce sont les plus chers »

Difficile de répondre à cette question parce que nous, aujourd’hui, on a un positionnement qui est un peu différenciant sur le sujet. On n’est pas forcément les plus chers du marché puisqu’on a quand même un marché qui est drivé quand même par la concurrence. Le transfert de fichiers, ça existe depuis de très nombreuses années. On vient challenger les acteurs historiques. Donc on est obligé de proposer bien évidemment une offre qui apporte de la valeur. Mais au-delà de ça, on est obligé aussi d’avoir une politique tarifaire qui soit en phase avec ce qui se pratique sur le marché. C’est-à-dire qu’on est du coup sur des offres qu’on propose pour des professionnels indépendants ou des TPE, PME alignées sur les pratiques du marché en termes de tarification.

Quelle est ta tirade de film favorite ?

Du film Camping : « Alors, on n’attend pas Patrick ?