Sacrés Français a eu l’opportunité d’interviewé Florent MERCIER, co-fondateur de l’enseigne Pizza Cosy. Au cours de cet échange, le jeune entrepreneur nous raconte son parcours et son ambition pour faire grandir son enseigne. Des pizzas avec du goût et de bons ingrédients frais et Français, c’est l’enjeu entrepris par Florent.
Découvrez la version écrite de cette interview juste ici 👇
Peux-tu te présenter ?
Bonjour à tous, je m’appelle Florent MERCIER, je suis co-fondateur de l’enseigne Pizza Cosy. Pizza Cosy c’est une chaîne qui a débuté en 2010, une chaîne qui veut faire plaisir à ses clients en leur offrant le meilleur des produits qui soit.
Es-tu un sacré français ?
Je ne sais pas si je suis un sacré français, en tout cas j’essaye de tout faire pour, travailler au maximum avec les agriculteurs français, avec des fabricants français. On essaye un maximum de faire grandir aussi les employés qui sont chez nous.
Le fabriqué en France est-il un avantage pour vos clients ?
Je pense qu’il y a une typologie de clients en fait qui est très consciente que c’est important de faire travailler les Français. Sur le marché de la pizza on est plusieurs à faire des produits, certains font des produits italiens. Nous on veut travailler pour ceux qui sont très attentifs aux produits français.
Préparer des pizzas avec des ingrédients 100% français rend-il les pizzas meilleures ?
Pour moi, elle va être meilleure tout simplement parce que j’ai déjà travaillé avec des produits italiens et des produits européens et maintenant je travaille avec des produits français. Je vais prendre seulement un exemple, la farine. La farine quand on la prendre en Italie pour les 3/4 en fait elle est prise sur des marchés boursiers et c’est pris aux quatre coins de l’Europe, c’est rapatrié en Italie et puis de l’Italie ça revient en France. En France, il y a vraiment une éthique tout autour du blé, on ne rajoute pas d’addictifs, on ne rajoute pas de gluten, on garde l’enveloppe du blé. Donc ça fait que déjà le blé est meilleur, il a un meilleur parfum et en plus de ça il fait moins de kilomètres pour arriver chez nous. Donc je pense que c’est bon pour la planète mais c’est aussi bon pour vous.
Est-ce compliqué de créer une entreprise avec ces valeurs du Made in France ?
Bien évidemment que c’est compliqué parce qu’on se rend compte que travailler avec des produits français, c’est toujours un peu plus onéreux. La pizza pour nous et d’ailleurs pour les consommateurs, ça a un prix. Dire au client que l’on veut travailler avec des produits labellisés, bio, français forcément ça augmente le prix d’achat donc ça augmente forcément un peu le prix de vente. Mais malgré que ce soit compliqué, de plus en plus, et notamment avec le Covid et avec d’autres choses qui peuvent se passer, je pense que les gens ont pris conscience qu’il fallait manger de bons produits, manger des produits d’ici quitte à payer un peu plus cher. On se rend compte que depuis le Covid, l’euro de plus devient subjectif.
Comment concurrence-t-on les grandes enseignes internationales ?
En fait justement, notre positionnement, c’est notre ADN mais c’est un peu notre force aussi. C’est-à-dire sur le marché de la pizza, il y a les gros qui viennent des États-Unis, on ne citera pas leurs noms mais on les connaît tous. Mais eux ils vont faire du volume mais ils ne vont pas forcément axer sur la qualité. Il y a d’autres petits indépendants qui vont travailler avec des bons produits, des fois des vrais italiens qui vont travailler avec des produits italiens et eux ils vont trouver leurs clientèles, mais sur le marché de la pizza vraiment française avec des produits français, on est assez peu en soi et donc on ne va pas forcément chercher la même clientèle.
Qu’est-ce-que c’est Pizza Cosy aujourd’hui ?
Pizza Cosy à l’instant T, c’est 40 points de vente, jeudi on ouvre le 41ème à Strasbourg. On a 9/10 à nous, en succursales parce qu’il faut qu’on teste des innovations, faut qu’on maitrise le réseau. Le reste ce sont des franchisés, des franchisés un peu d’horizon différents, les cadres en reconversion qui veulent monter un magasin puis nous aussi on est très attentif à l’ascenseur social donc on a des personnes qui ont commencé livreur qui sont devenu pizzaïolo, après gérant qui ont monté un magasin en tant que franchisé et puis maintenant son multi-franchisés et ont des équipes de 20 personnes.
Quels sont les ambitions de Pizza Cosy ?
L’ambition est folle parce qu’on est jeune et qu’on rêve de grand, on a construit un groupe avec une société d’aménagement qui fait l’ensemble de nos magasins. On a aussi construit une centrale d’achat qui livre l’ensemble des produits. L’idée demain c’est de créer une nouvelle marque qui verra le jour en septembre ou octobre à Grenoble, toujours axé sur de la pizza mais sur un autre moment de consommation qui ne sera pas concurrent direct avec Pizza Cosy. Mais qui fera qu’un franchisé demain pourra dire « Ma zone elle est bloquée par Pizza Cosy, je peux me multi-franchisé par une autre marque du groupe ». Donc Pizza Cosy, on en aura 50 à la fin de l’année, on a 25 projets pour l’année prochaine donc les 100 pour nous, c’est une obligation même si on rêve de plus. Mais à côté de ça on a vraiment envie de créer une autre marque voire deux pour en fait rendre le cercle vertueux encore un peu plus solide.
Votre modèle Made in France est-il un argument pour que les franchisés choisissent Pizza Cosy ?
Bien sûr, un franchisé c’est un chef d’entreprise et il a forcément ses idées et donc je pense que le franchisé qui vient chez nous, c’est parce qu’on reflète un peu dans la marque Pizza Cosy ses valeurs vis-à-vis de l’écologie, l’empreinte carbone et du bien-manger. Ça nous est rarement arrivé d’avoir un franchisé qui dit « Je veux monter une enseigne américaine ou vous ». Et d’ailleurs si ça arrive, je me dis que ce n’est pas la bonne personne parce que la personne qui vient chez moi, je veux qu’il reflète nos valeurs et nos valeurs ça va à l’encontre de ce que les concurrents font. Donc nos franchisés sont très sensibles à ce qu’on fait et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils viennent chez nous.
Quelles sont les innovations que vous essayez de mettre en avant ?
L’innovation c’est un peu le maître-mot de l’enseigne Pizza Cosy, c’est déjà que chaque année on change de carte. On essaye de toujours mettre de plus en plus d’ingrédients français, maintenant on est à 100% en produits frais. Et puis chaque quinzaine, on fait une pizza du marché avec différents acteurs, ça peut être un cuisinier gastronomique qui a un deux-étoiles au Guide Michelin, ça peut être un producteur de courgettes bio et vu que c’est la saison, on va en faire une recette avec lui. Ça peut être un fromager qui pendant le Covid à des soucis de distribution, nous on va lui racheter ses stocks pour le distribuer et faire une quatre fromages, au fromage 100% français. Voilà, on essaye toujours d’innover et de faire travailler des personnes, comme je vous le disais, soit des vrais techniciens, soit des vrais producteurs qui font du bon produit.
Vous travaillez avec d’autres produits fabriqués en France ?
On essaye vraiment de mettre en valeur, en plus de nos produits, quand je dis « produits », pizzas. On travaille avec des marques françaises de vins comme Jaboulet, on travaille avec ceux qui font les cidres Fils de Pomme qui ont une super image sur du cidre de pomme bio français. On avait des brasseurs belges qui nous faisaient la vedette de la Duvel, on a dit « On arrête tout on travaille avec une fabrique de bières françaises ». On a carrément créé notre marque, que l’on distribue pour Pizza Cosy et puis peut-être qu’on distribuera ailleurs. Voilà, on est vraiment tourné au maximum, que ce soit sur les produits dérivés des pizzas ou sur les pizzas, tourné sur des produits français.