A l’ère de la prise de conscience du réchauffement climatique, de nouveaux acteurs se lancent dans une lutte écologique pour défendre les circuits courts et diminuer l’emprunte carbone des consommateurs.
Ananas de la Réunion, cacao du Brésil ou encore avocats du Mexique : alors que la mondialisation atteint des sommets, différents mouvements s’inscrivant à contre-courant de ce phénomène élèvent la voix. Plusieurs alternatives voient le jour et offrent aux consommateurs des alternatives plus écologiques à leurs aliments préférés.
Des fruits exotiques made in France
Fred Morlot, pépiniériste de 51 ans et sa femme Lili, arborent un large sourire en présentant une variété de canne à sucre originaire de la Réunion qu’ils cultivent en France, dans leurs serres au pied des Pyrénées. Aujourd’hui, le couple cultive près d’une soixantaine de produits tropicaux répartis dans onze serres.
Près de Toulouse, Violaine Percie de Sert et son mari Bruno Celsi ont quant à eux tout misé sur la production de l’aloe arborescens, une plante originaire d’Afrique du Sud très prisée pour ses vertus médicinales.
Les exemples d’agriculteurs qui se lancent dans l’acclimatation de plantes exotiques s’inscrit parfaitement dans notre époque de lutte contre changement climatique. Ces pionniers sont convaincus de la nécessité « de produire bio et local » et jouant la carte du circuit court appliqué aux produits exotiques.
Le café de laboratoire
Dans la même optique de raccourcir le circuit entre producteur et consommateur, des scientifiques finlandais ont mis au point une nouvelle technique permettant de fabriquer, un café plus durable que dans les plantations tropicales. La production mondiale de café, qui avoisine les 10 millions de tonnes de grain est en effet responsable d’une importante déforestation dans la forêt tropicale pour implanter davantage de cultures de ce nouvel or noir. « Il y a aussi la question du transport, de l’utilisation de combustibles fossiles (…), il est donc tout à fait logique de chercher des alternatives », rappelle le Dr Heiko Rischer, à l’origine de cette nouvelle technique.
Lire la suite sur La Voix du Nord