Après le tsunami de délocalisations d’entreprises à l’étranger dès les années 80, on observe une vaguelette de relocalisations en France depuis les années 2000.
Les délocalisations des années 80
Dès les prémices de la mondialisation, facilitant les échanges et les transports, les premières délocalisations suivent. L’objectif ? Allez chercher une main d’oeuvre à bas coût.
Cependant en France, dans les années 60, on procède déjà à la décentralisation. Les industriels délaissent la région parisienne pour sa périphérie, afin de trouver une main d’oeuvre plus compétitive et un loyer plus attractif. De plus, pour encourager la dynamisation des territoires plus ruraux et contre balancer le monopole industriel de la région parisienne, des aides financières sont octroyées aux entreprises qui acceptent de déménager en Province.
Le premier glas de la délocalisation vers les pays asiatiques sonnera avec les téléviseurs Thomson. Nous sommes en 1987. Trois ans plus tard, il n’y aura plus de trace de l’activité Thomson en France : 800 emplois supprimés. Suivront de multitudes délocalisations.
Encore aujourd’hui, au mois de juillet, on apprenait qu’Haier, société chinoise et propriétaire de la marque Rosières, stoppait la production française des fours à Lunery, dans le Cher, pour la délocaliser de l’autre côté de la Méditerranée, en Tunisie. Puis en septembre, ce sont les marques Zodiac à Ayguesvives (Haute-Garonne) et Bridgestone à Béthune (Pas de Calais) qui, réciproquement, part en Tunisie pour la première et ferme définitivement ses portes pour la seconde. Enfin des fermetures sont mêmes annoncées pour 2022 ! L’allemand Daimler-Benz va fermer son usine Smart en Moselle, à Hambach, pour une relocalisation vers la Chine en 2022. Avant elles, il y en avait eu tellement d’autres… dont le très médiatique départ de Whirlpool (marque américaine) pour la Pologne, fermant le dernier site de production de sèche-linges français en 2018.
Toutefois, depuis une petite dizaine d’année, la délocalisation n’est plus systématique vers les pays asiatiques. Nos voisins européens sont privilégiés. C’est le cas par exemple de Renault, qui a préféré la Roumanie pour installer ses usines Dacia. D’après La Tribune : “63% des petites et moyennes entreprises (PME) de plus de 50 salariés, qui ont délocalisé leur activité, ont privilégié l’Union européenne”.
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