L’équipementier Puma réitère son engagement pour le « made in France » en lançant une deuxième capsule entièrement produite dans l’Hexagone. La collection de l’année dernière, vendue en avant-première chez Intersport, fait désormais partie du catalogue permanent de la marque. Il en sera de même avec cette seconde édition dont la proposition plus mode entend diversifier la cible de cette ligne.

Sous l’initiative de la division française de la marque allemande, les collections fabriquées en France reposent sur le principe de produire « local pour les locaux », explique Claire Haecker, cheffe de projet production pour Puma France.  C’est pourquoi elles sont pour l’instant uniquement destinées au marché français. La filiale a fait appel aux mêmes prestataires que l’année dernière pour concevoir une collection de 3.000 pièces, toutes faites à partir de coton, incluant des t-shirts, hoodies et shorts cargo, avec des prix allant de 55 à 129 euros.
 
Pour cette saison, Puma a réalisé sa première paire de sneakers « made in France ». Produite en 750 exemplaires, elle est vendue au prix de 150 euros . À l’exception des semelles qui viennent d’Italie, tous les matériaux qui la composent ont été sourcés en France. C’est l’atelier Insoft, branche du groupe Chamatex basée à Romans-sur-Isère, qui s’est chargé de la production. Du côté des vêtements, le tricotage a été réalisé chez Henitex et la teinture chez TAD dans la Loire. L’assemblage des hauts est assuré par l’entreprise Contino dans les Vosges et celui des bas par Boldoduc en région lyonnaise.

En égéries de cette capsule, Puma a réuni des personnalités françaises issues du monde du sport, de la mode, de la restauration ou encore la culture. Sur un fond  sombre et neutre, la journaliste de mode Mélody Thomas pose aux côtés de l’ancien joueur devenu sélectionneur de l’équipe de France Espoirs Thierry Henry et de la cofondatrice de la chaîne de restaurants Bao Family, Céline Chung. « L’idée était de partager à travers cette campagne l’exceptionnel vivier français et le mettre en exergue avec l’excellence de la production française », déclare Claire Haecker.
 
Cette campagne fait aussi partie de la stratégie de montée en gamme des pièces « made in France »: « A terme, on souhaite toucher toutes les cibles, tous les marchés et positionnements prix donc aussi bien le consommateur friand d’Intersport que celui qui a une sensibilité mode. »

Ainsi la dernière collection est depuis sa sortie le 27 mai disponible sur le site de Puma France mais aussi vendue aux Galeries Lafayette, chez Citadium, dans les boutiques de mode sportswear Shinzo et Impact.
 
Sur le plan rentabilité, en produisant en France, Puma engendre de fait des marges réduites mais Claire Haecker précise la portée de ce projet. « On a une vision moyen-long terme. Au fur et à mesure qu’on augmentera les volumes de production et que les fournisseurs, qui sont en phase d’apprentissage, arriveront à produire plus rapidement, cela mènera à une baisse du coût de production. » Afin de répondre à ces exigences, chaque usine a mis en place des dispositifs de formation interne. L’équipementier allemand n’est donc pas près de s’arrêter à produire en France puisqu’il travaille d’ores et déjà sur ses collections des prochaines saisons. 

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