La Bretagne, terre de relocalisation ? A en croire une étude, Reloc’h, réalisée pour Produit en Bretagne, le potentiel existe. Il représenterait, pour la Bretagne historique, 5,3 milliards d’euros et près de 132.000 emplois, dont 62.000 emplois au titre de la relocalisation industrielle à horizon 2030. Sept secteurs porteurs sont identifiés dont l’aéronautique, la plasturgie et la filière des équipementiers agroalimentaires.

132 000 emplois. Le chiffre laisse rêveur, surtout en ces temps d’incertitude pandémique dont on ne sait trop comment la région, et la France, vont se relever. C’est pourtant bien cette estimation qui est sortie du chapeau de Goodwill, le cabinet en charge de l’étude. L’évaluation n’a rien de magique : elle est le fruit d’un travail de longue haleine, d’épluchages de données et de rencontres avec les acteurs de l’économie locale. Bref, du sérieux.

7 projets prioritaires

Le postulat de départ de cette étude est simple : la grande vague des délocalisations, c’est ter-mi-née ! Fini le fabriqué en Chine, exit l’import marocain et tout ce qui provient de destinations au long cours. Les écarts de coût de production, entre le made in France et le made in ailleurs, ont fortement diminué depuis quelques années. En ajoutant les droits de douane, les coûts de transports et de stocks, on arrive à un coût résiduel inférieur à 10%. Ce qui rend la relocalisation tout à fait jouable.

Quels seraient les secteurs concernés ? Sept secteurs d’activité prioritaires ont été identifiés. Le premier d’entre eux est celui des équipements agri-agro. On trouve ensuite les secteurs de l’emballage, des déchets, de la plasturgie, des produits métalliques, du numérique et des nouvelles technologies. Il y a également d’autres productions que l’on importe et qui pourraient être produites en Bretagne : légumes, poulets (30 % du poulet consommé en Bretagne est importé), ovoproduits…

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