Depuis plusieurs années, le Made in France est clamé par de nombreuses marques. Devenu un gage de qualité, certains consommateurs y voient même là l’occasion de soutenir l’économie française. Mais quelles sont les limites du made in France et comment peut-on démêler le vrai du faux ?

« Fabriqué en France« , c’est ce que de nombreuses marques clament avec fierté. Depuis plusieurs années maintenant, le Made in France s’est clairement inscrit comme un choix de consommation exemplaire. Derrière ces mots, on entend « gage de qualité », on entend « soutient à l’économie française », ou encore  » artisanat ». En somme, le Made in France fait bonne figure. Selon la DGCCRF, il serait même désormais un critère privilégié d’achat par les français. 

Mais parfois, le masque tombe et c’est la grande déception pour les consommateurs. Que ce soit sur internet ou en boutique, des marques et créateurs sont soupçonnés de s’autoproclamer  » Made in France » en ajoutant un simple détail à une pièce majoritairement conçue à l’étranger : l’ajout de boutons à une chemise, un coup de pinceau sur une assiette, un fermoir à un bijou. De nos jours les polémiques peuvent vite enfler à travers les réseaux sociaux. C’est notamment le cas depuis ce mardi 19 janvier 2021 d’une marque parisienne de bijoux  : des témoignages affirment entre autres que les créations censées être réalisées au sein de l’atelier proviendraient de grossistes situés à proximité de la boutique. Les premiers effets se font déjà ressentir : en moins de 24h, la page instagram de la marque en question perd plus de 40 000 abonnés.  

Ce genre de polémique est à double tranchant, car parmi les dommages collatéraux se trouvent une fragilisation de la confiance que les consommateurs peuvent placer dans le Made in France. Alors comment discerner le vrai du faux ? 

Sur le site economie.gouv, on apprend que pour qu’un produit soit considéré comme étant Made In France au regard de la  direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI), le résultat fini doit respecter les trois règles suivantes : 

« – afficher une codification douanière différente de celles de ses matières premières et composants non français
 – respecter un seuil maximum de valeur de ses matières premières et composants non français par rapport à son prix
  – avoir fait l’objet en France de certaines opérations de transformation à partir des matières premières et composants non français »

On peut également lire sur site du ministère de l’économie que si un fabriquant souhaite préciser une mention d’origine sur son produit, celle-ci doit indiquer l’origine non préférentielle : « L’origine non préférentielle permet d’établir la « nationalité » d’un produit quand des facteurs de production provenant de plusieurs pays interviennent : composants, matières premières et diverses étapes de la fabrication. En résumé, le produit prend l’origine du pays où il a subi la dernière transformation substantielle« 

Si ces règles ne rassurent pas face à des transformations minimes qui flottent la frontière entre Made in France et Made in Ailleurs, le site du gouvernement précise néanmoins quelques labels auxquels les consommateurs peuvent se référer. Concernant les produits non-alimentaires, fait ainsi référence au label Origine France Garantie.

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