Chez Sacrés Français, nous sommes fiers de pouvoir vous faire découvrir des acteurs du Made in France. Aujourd’hui, on vous présente Pascal Gayat, digital influence consulting. Il travaille dans le monde du numérique depuis 25 ans et il nous présente la plateforme française Solainn.  On vous laisse découvrir son interview écrite juste ici 👇 :  

Olivier ROBERT : Bonjour, c’est Olivier Robert. Aujourd’hui sur Sacrés Français nous allons accueillir Pascal Gayat, qui est le patron de la plateforme du numérique français, Solainn. Solainn regroupe tous les acteurs du numérique français alternatif au GAFA.  

Peux-tu te présenter rapidement ?  

Bonjour, je suis Pascal Gayat digital influence consulting, je travaille dans le monde du numérique depuis 25 ans et je m’occupe depuis quelques années d’une série d’évènements qui célèbrent les réussites opérationnelles françaises du numérique et d’une plateforme de sourcing de solutions numériques françaises. 

Qu’est-ce que Solainn ? 

Solainn, c’est une plateforme de sourcing dans laquelle on peut trouver 300 entreprises qui présentent environ 500 solutions adaptables à tous les types d’organisations. Ce sont des logiciels, ce sont des solutions d’infrastructure, des solutions d’hébergement, des équipements également dans l’IOT. Le principe de Solainn, c’est de redonner cette visibilité à des entreprises françaises qui sont très exposées dans le monde international.  

Pourquoi le numérique français te tient-il à cœur ?  

Le numérique me passionne depuis 25 ans. Toujours aussi motivé aujourd’hui qu’en 1995, quand on m’avait proposé de rejoindre une des premières régies publicitaires online et que c’est une industrie récente, très jeune, qui a tout bouleversé et pour laquelle il y a encore de multiples pages à écrire et pour moi les pages à écrire devraient être européennes déjà d’une part et puis surtout pour le monde entier, que le troisième continent du numérique puisse développer son leadership sur les prochains sujets associés au digital.  

Quels sont les avantages d’avoir une solution française ? 

Aujourd’hui, on est face à un numérique qui est très éclaté qui est véritablement mondial, dans lequel les données sont traitées on ne sait où dans la plupart des cas. Il y a effectivement aujourd’hui une étape fondamentale qui consiste à le resectoriser, à le régionaliser et ça comprend de le légiférer différemment et l’organiser technologiquement différemment. Surtout dans le contexte, l’empreinte numérique qu’il laisse. Le numérique de proximité, ça va être celui qu’on va voir se développer. Quand on parle proximité, on parle de proximité juridique, technologiquement les données doivent être traitées à proximité, donc dans des data centers pas trop loin de là où elles sont collectées ou exploitées.  

La protection des données est-elle un bon argument pour que l’on choisisse une solution française ?  

C’est un peu l’angle générique de toutes ces problématiques avec la logique du cloud act et l’extraterritorialité, notamment des Américains. Beaucoup de décisions ont été prises sur ce simple principe, mais c’est un principe qu’on peut rapprocher plus généralement de la législation. Sous quelle législation doit-on faire du business ? Quand on est utilisateur final, avec qui doit-on signer le contrat qui nous lie pour délivrer ses données ou pour ouvrir un compte ? Est-ce normal de traiter avec une boîte californienne quand on est un utilisateur qui ouvre un compte sur Facebook. Donc il y a toute une démarche ici qui n’existe pas dans les autres modes de consommation.  

Les solutions numériques françaises sont-elles plus chères ? 

On a deux modèles économiques qui sont différents pour le moment. Celui qu’on connait, c’est un modèle de prétendue gratuité des outils Américains mais qui finit par coûter cher parce que c’est le principe du « si c’est gratuit, c’est toi le produit ». Autour de cette démarche-là, on doit créer l’économie qui va avec ces activités-là. C’est une économie de valeurs, quelle valeur je t’apporte et à cette valeur on doit associer un prix. Et quand on parle de valeur on ne parle pas de la valeur à l’achat tout de suite, mais on parle de la lifetime value, c’est-à-dire dans le temps, à moyen et long terme, est-ce que cette solution nous a coûté plus cher ou moins cher.  

Et pour le consommateur ?  

Pour le coup, on se rend compte typiquement que cette économie de la gratuité sur les services, sur la navigation, sur le web, sur les usages de principe, je ne vois pas comment on pourrait la faire évoluer aujourd’hui. Par contre, c’est toujours dans cette logique de ce qu’on appelle le freemium, des services « privilège » ou des services complémentaires. C’est finalement en rendant l’utilisateur final plus important, qu’on va pouvoir lui présenter les modèles économiques complémentaires pour qu’encore une fois il ait plus de services et le sentiment d’une plus grande proximité, surtout par rapport à ses propres usages.  

Quelle est ta tirade de film favorite ?   

C’est dans l’absurde, j’en ai fait mienne. C’est surtout parce que j’aime bien les films ou il y a de l’absurde. C’est dans « La vérité si je mens 2 », c’est la tirade de Gad Elmaleh « C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres ». C’est ce que j’utilise beaucoup dans toutes les décisions absurdes qui sont prises très souvent et derrière lesquelles on ne peut voir que de l’absurde quoi qu’il en soit.