Aujourd’hui, plus d’un Français sur deux considèrent que les marques « Made in France » ne sont pas assez mises en avant dans les supports traditionnels.
Au vu du contexte difficile, les entreprises françaises spécialisées dans la conception de produits « Made in France » ont une carte à jouer pour tirer leur épingle du jeu. Il est devenu indispensable de mettre en valeur le « Made in France » ou « Fait en France », avec aujourd’hui 88% des Français s’interrogeant sur ce sujet lors de leur achat de produits agroalimentaires, 59% sur les produits textiles et 56% sur les produits de la maison.
Cependant, seulement 17% des Français estiment que les marques communiquent suffisamment sur leurs engagements « Made in France » et plus d’un sur deux trouvent qu’elles ne ressortent pas assez sur les supports traditionnels : télévision, presse, radio… À ce manque de visibilité s’ajoute inévitablement, un manque à gagner pour les entreprises françaises.
Une des leçons principales que l’on peut tirer de l’enquête : la communication a un rôle capital dans le bon développement de ces marques !
« Fait en France » : uniquement des produits faits en France par des entreprises françaises
Le « Made in France » est un concept encore assez flou pour certains et suscitent plusieurs questionnements : doit-il s’appliquer aux marques françaises uniquement ? Peut-il être interprété au premier sens du terme : conceptualisé et fabriqué en France tout simplement ?
Heureusement, 78% des Français considèrent qu’une entreprise doit être française et fabriquer en France pour considérer leurs produits comme du « Made in France » ou du « Fait en France ». Néanmoins, 58% des personnes interrogées estiment qu’une entreprise peut rapporter le « Fait en France » à ses produits si elle produit en France, même en étant une entreprise étrangère.
C’est ici que la communication est essentielle, afin d’informer les consommateurs que le « Fait en France » ne concerne que les produits issus du travail réalisé en France par des entreprises françaises.
L’information : le challenge des acteurs du « Fait en France » !
Dans notre société actuelle, les consommacteurs recherchent des engagements « Made in France » forts de la part des marques qu’ils achètent. Mais, une partie des Français considèrent aussi que les marquent ne les communiquent pas assez. La première étape d’une communication efficace est de déterminer les messages clés, tout en évitant de tomber dans du « French Washing« .
Une question se pose quand elles communiquent : le font-elles correctement ?
Uniquement 34% des Français trouvent que les marques ont une légitimité à communiquer sur leur dimension « Made in France », ce qui est un pourcentage relativement faible considérant les investissements pouvant être fait par les entreprises.
Le « Fait en France » s’invite de plus en plus dans les foyers des français
Depuis quelques années, les Français se sentent de plus en plus concernés par les produits qu’ils consomment et particulièrement par les produits agroalimentaires. Que ce soit les circuits courts, l’écoresponsabilité, l’éthique ou les compositions des produits, ces éléments sont régulièrement au centre de préoccupations alimentaires des Français. De plus, ils s’interrogent de plus en plus sur la provenance des produits textiles et des produits de la maison qu’ils achètent.
Selon les secteurs de consommation, les motivations d’achat de produits français ne sont pas les mêmes. Parmi les personnes sondées, 55% achètent du « Fait en France » pour des motivations liées à la santé (qualité des produits), 38% pour des motivations économiques (rapport qualité prix) et 38% pour des motivations de qualité et de défense d’un patrimoine (savoir-faire local).
L’âge des consommateurs et leurs préoccupations ont aussi un impact important. On remarque que 48% des 18-24 ans achètent des produits « Faits en France » pour des raisons environnementales et écologiques. Il n’y a pas de doute, la dette écologique est une problématique très actuelle chez les jeunes adultes qui tentent réellement de changer leurs habitudes de vies, contrairement à leurs aînés..
Des freins à lever en développant l’information
Bien que la consommation de produits « Made in France » s’étend de plus en plus, il reste toujours un grand nombre de Français qui n’arrivent pas à passer au-delà de certaines contraintes comme le prix, la disponibilité ou encore l’étendue de l’offre.
En effet, trois Français sur quatre pensent que le prix est une vraie barrière et pas seulement les jeunes générations au pouvoir d’achat plus faible. Il est donc essentiel d’informer davantage les Français sur les coûts engendrés par les spécificités d’une production française. En termes de disponibilité, 38% des Français considère l’offre comme trop réduite. À cela s’ajoute un mauvais référencement en magasin dû à un problème de communication, ce qui entraîne alors une demande plus faible. Enfin, plus de 25% des Français estiment mal connaître l’offre globale des marques « Made in France » et le manque de produits « Faits en France » dans certains secteurs poussent les Français à consommer des marques faisant moins attention à leur chaîne de production.
Les principaux maux du « Fait en France » : la visibilité et la clarté de la proposition !
Un manque de communication conséquent de la part des entreprises ressort, malgré la prise de conscience des Français consommant davantage de « Fait en France ». Un grand nombre de questions sont suscitées par les Français, telles que : pourquoi le prix est-il plus élevé qu’une marque qui produit ailleurs ? Pourquoi est-il compliqué de sourcer les matières premières pour tel produit ? Où trouver les produits ? ou encore, quels sont les engagements de la marque à produire « Made in France » ?
Il est donc important pour les marques produisant en France d’être accompagnées par les bons interlocuteurs, afin d’exploiter leur champ d’action de la meilleure façon possible et de contribuer à leur développement.
Enquête menée par YouGov pour Sacrés Français du 9 au 10 mars 2021 auprès de 1012 personnes représentatives de la population française sur le genre, le sexe, l’âge, les régions et les CSP.