Les Indiscrètes se sont battues pour exister après la liquidation de l’entreprise et le suicide du P-dg en 2018. L’entreprise est repartie de l’avant. Et puis, le premier confinement lui est tombé dessus… Extrait du magazine « 13h15 le samedi » du 31 octobre 2020.
Pendant le premier confinement lié à la pandémie du coronavirus Covid-19, au printemps 2020, les mains expertes des couturières de la marque de lingerie Indiscrète 100% « made in France » n’ont pas fabriqué de petites culottes ou de soutiens-gorge. Ce sont des masques de protection en tissu qui sont sortis par milliers de l’atelier de cette société mise en liquidation judiciaire en 2018. Elle se redresse depuis avec l’aide d’un investisseur retraité. Il a cru au projet des deux cofondatrices qui avaient à cœur de continuer après le suicide de leur P-dg, pour honorer sa mémoire.
« Les masques nous permettent de faire face à la situation étant donné que les ventes d’Indiscrète se sont arrêtées, explique Béatrice Mongella au magazine ‘13h15 le samedi‘ (replay). On aurait dû mettre tout le monde en chômage partiel. C’est pour nous le moyen de rebondir et de faire face à cette situation économique. » Christelle Bois ajoute : « Il y a trente-deux emplois qu’il faut conserver. Et il faut faire les salaires à la fin du mois. Les masques nous permettent de faire les salaires. Après toutes les épreuves que l’on a passées… Il faut continuer coûte que coûte. »
« Il n’y a pas besoin d’aller en Chine ou ailleurs, toujours à bas coût »
Les machines des Indiscrète tournent à plein régime pour répondre à la très forte demande. Christelle se penche sur les bons de commande de la journée : « Là, il y en a 20 000 ; là, 8 500… 40… 371… 149… 100… C’est beaucoup. Si on avait pu vendre nos sous-vêtements comme on vend les masques, on n’aurait jamais connu ce qu’on a connu. En France, on a quand même des compétences. Et il n’y a pas besoin d’aller en Chine ou ailleurs, toujours à bas coût. Ils sont bien contents qu’il y ait encore de petites industries qui sont restées en France et se sont battues pour ça. Ils sont bien contents de nous trouver. »
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