Déterminer ce qui peut réellement être qualifié de « Made in France » est un exercice plus complexe qu’il n’y paraît. Les règles qui régissent cette appellation sont définies au niveau européen dans le Code des douanes de l’Union et précisent les critères à respecter.

Ce que dit la réglementation européenne

Pour qu’un produit soit considéré comme originaire d’un pays, il doit être soit entièrement obtenu, soit subir une transformation substantielle sur son territoire. Par exemple, des opérations simples comme apposer des étiquettes ne suffisent pas à changer l’origine d’un produit. Les critères appliqués incluent :

  1. Changement de code douanier : lorsque la transformation d’un produit modifie son code tarifaire.
  2. Valeur ajoutée minimale : une part significative de la transformation doit avoir lieu dans le pays concerné.
  3. Ouvraison spécifique : dans certains secteurs comme le textile, des étapes précises (ex. confection complète) doivent être réalisées localement.

Made in France : un label sous haute surveillance

En France, la douane et la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) sont les garantes de l’utilisation correcte du label « Made in France ». Elles vérifient que les entreprises respectent ces règles pour éviter les abus.

Enjeux et opportunités du Made in France

Le Made in France va bien au-delà de la fierté nationale. Il incarne une production locale plus respectueuse de l’environnement grâce à des circuits courts, une réactivité accrue et une empreinte carbone réduite. À l’international, ce label est un levier stratégique pour se démarquer sur des marchés compétitifs et valoriser le savoir-faire français.

Dans un monde globalisé, le Made in France n’est pas qu’un simple argument marketing. Il reflète une volonté de préserver notre souveraineté industrielle tout en répondant aux attentes des consommateurs pour des produits traçables, éthiques et durables.

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