Pointée du doigt pour ses impacts environnementaux et sociaux, l’industrie du textile entame peu à peu sa mue. Du moins, un nombre croissant de marques écoresponsables voient le jour. The Good Goods vous aide à les repérer

  • « Made in France », recyclage, engagements sociaux, matières bio… Depuis trois ans, The Good Goods recense dans son annuaire en ligne des marques écoresponsables du textile, qu’elle classe selon onze critères.
  • Cet annuaire inversé compte une centaine de marques. Victoire et Thibault Satto, cofondateurs de The Good Goods, continuent de l’étoffer et viennent de lui associer une carte interactive des boutiques où retrouver les articles écoresponsables.
  • Les enjeux sont de taille. L’Ademe range l’industrie de la mode parmi les plus polluantes de la planète. Et si de plus en plus de marques jouent la carte de l’écoresponsabilité, les repérer n’est pas toujours chose aisée.

Vous connaissez peut-être le « Slip Français »… Habile dans sa communication, l’entreprise française a attiré plusieurs fois l’attention médiatique sur ses sous-vêtements et accessoires dont le tricotage des fils et la confection sont réalisés en France. A moins de 250 km de vous, grâce à un réseau de vingt-neuf ateliers partenaires dans l’Hexagone, promet la marque, qui entend ainsi réduire au maximum ses impacts environnementaux et sociaux.

Un ovni dans l’univers de la mode ? De moins en moins, assurent Victoire et Thibault Satto. Frère et sœur, les deux Niçois ont lancé il y a trois ans The Good Goods, média digital spécialisé dans la mode et le « lifestyle » écoresponsable. Avec dans l’idée, justement, de recenser et présenter les marques écoresponsables en France.

« Made in France », recyclage, « upcycling »…

Leur annuaire des marques éthiques en compte une centaine aujourd’hui. ll y a celles, à l’instar du Slip Français, qui font dans le « made in France », comme les vêtements pour homme de Montlimar, ou du moins dans le « made in Europe ». D’autres se distinguent par leur souci d’incorporer des matières recyclées dans la fabrication des pièces. Les baskets de Jules & Jenn par exemple, ou celles de Panafrica. D’autres encore misent sur l’upcycling en récupérant des vêtements déjà portés ou des stocks invendus pour en faire de nouvelles pièces. C’est le cas de Tranz’at, marque de mode féminine. Et puis certaines sortent du lot parce qu’elles valorisent des artisanats, n’ont recours qu’à des matières bio et non toxiques, louent leurs vêtements plutôt qu’elles ne les vendent, garantissent une traçabilité totale des étapes de fabrication et des matières utilisées…

Les marques sont ainsi classées suivant onze critères, la plupart en cochant plusieurs à la fois. A vous ensuite de sélectionner les valeurs qui vous parlent plus. Une chose est sûre, dans cet annuaire, il y a de quoi s’habiller de la tête aux pieds. « Nous avons même une section joaillerie, une autre sur les protections périodiques, mais aussi quelques articles de sport et de yoga », précise Victoire Satto.

Des impacts du champ de coton à la machine à laver

D’une certaine façon, l’annuaire inversé de The Good Goods n’est pas sans rappeler ce que cherchent à faire plusieurs applications (My Label, BuyOrNot, EthicAdvisor, Green Code…) dans l’alimentation, en informant le consommateur des impacts sociétaux et environnementaux des produits en rayon. The Good Goods n’est pas le seul à tenter de transposer le concept à l’univers du textile.

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