Dans un contexte de déclin industriel préoccupant, le Made in France apparaît plus que jamais comme une solution stratégique pour redynamiser l’économie et préserver les savoir-faire hexagonaux. Dans un rapport qu’il s’apprête à remettre au gouvernement – et que « Les Echos » ont pu consulter en exclusivité – l’ancien secrétaire d’État Yves Jégo propose une série de mesures concrètes pour donner un véritable coup d’accélérateur à la production française.

Clarifier les labels pour mieux valoriser la production française

Yves Jégo, artisan du label Origine France Garantie en 2010, dénonce aujourd’hui la « jungle » des labels, devenue contre-productive pour les consommateurs comme pour les entreprises. Il recommande une réforme profonde du système de labellisation afin de garantir plus de lisibilité et de fiabilité. Objectif : que les citoyens puissent identifier d’un coup d’œil les produits réellement conçus et fabriqués sur notre territoire.

Parmi ses propositions fortes, il souhaite revoir les critères du label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), en exigeant des engagements plus stricts sur l’ancrage local de la production. Un signal fort pour récompenser les entreprises qui préservent l’excellence artisanale et industrielle française.

Mobiliser les commandes publiques en faveur du Made in France

Autre levier jugé essentiel : les marchés publics. Le rapport suggère de mobiliser de façon volontariste la commande publique pour soutenir les entreprises françaises. Que ce soit dans les collectivités, les établissements scolaires, ou les services de santé, l’État et ses partenaires doivent devenir les premiers ambassadeurs du Made in France, en intégrant des clauses de production locale dans leurs appels d’offres.

Un enjeu de souveraineté économique et de transition écologique

Ce rapport s’inscrit dans une prise de conscience plus large : relocaliser, c’est aussi réduire notre dépendance aux importations, préserver des emplois durables, et maîtriser l’empreinte carbone de notre consommation. Soutenir le Made in France, ce n’est pas seulement défendre une étiquette : c’est renforcer la résilience de notre économie, encourager des circuits courts et valoriser les savoir-faire qui font la richesse de nos territoires.

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