Avant les autos, Peugeot fabriquait des moulins à café. Cette gamme, étendue aux accessoires pour le vin et la cuisine, prospère. Tout bon pour Bretagne Céramique Industrie, près de Lorient.
« Passé la stupéfaction de mars 2020, nous avons réalisé qu’avec la fermeture des restaurants et des cantines, les gens retrouvaient la cuisine faite maison. Et qu’ils s’équipaient, se réjouit Sébastien Zott, directeur général de Peugeot Saveurs, filiale de la holding familiale Peugeot et cousine des voitures. Les ventes en ligne ont compensé la fermeture des magasins. Et nous avons atteint 33 millions d’euros de chiffre d’affaires, 10 % de plus qu’en 2019. »
Aux 5 millions investis ces dernières années, quatre autres vont suivre à Quingey (Doubs), près de Besançon. C’est là que 145 des 185 salariés de Peugeot Saveurs s’affairent au bureau d’études et aux machines qui usinent moulins et autres équipements, principalement « made in France ».
Des ustensiles depuis 1810
Ces ustensiles furent à l’origine de Peugeot, en 1810, alors que la première voiture de la marque, à vapeur, ne roula que 79 ans plus tard. Lorsque les frères Jean-Pierre II et Jean-Frédéric Peugeot transformèrent en fonderie le moulin à eau de leur père, à Hérimoncourt (près de Montbéliard et Sochaux), ils fabriquèrent des pièces d’acier puis des scies.
Parce qu’elles avaient des dents acérées, étaient souples et rapides comme un lion, il en devint l’emblème.
Une vaste gamme d’objets
Suivent les moulins à grains, petits, pour la maison, ou grands, pour les épiciers. Peugeot en produit désormais de toutes sortes. Et oui, encore, pour moudre le café à la main. « Les consommateurs en recherchent de plus en plus toutes les nuances », assure Sébastien Zott.
Par exemple lorsqu’il a infusé dans une cafetière à piston arborant un lion. Qu’on retrouve sur une vaste gamme d’objets des arts de la table, étendue aux accessoires du vin, aux « lunch box » et, depuis 2018, aux plats en céramique.