Le retour du Made in France se confirme comme une tendance de fond et non un effet de mode. Après des décennies de consommation mondialisée, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à s’être forgé une conviction : acheter français, c’est faire un achat responsable. Et ils ont raison à plus d’un titre.
• Acheter français, c’est soutenir l’industrie française
Au cours des décennies 80 et 90, les entreprises françaises ont dû délocaliser massivement leur production pour rester compétitives. Avec les conséquences que l’on connaît : chômage de masse et désertification industrielle des territoires.
Aujourd’hui, un nouveau modèle économique fait envisager une réindustrialisation de la France. Acheter des produits made in France, c’est remettre en valeur des savoir-faire réputés depuis longtemps et que la délocalisation industrielle a bien failli faire disparaître, comme dans l’industrie textile. Pour preuve de cette prise de conscience, la réaction unanime qui a poussé l’entreprise Doudou et Compagnie à garantir la fabrication d’au moins 50% des peluches mascottes des JO 2024 dans son usine bretonne.
Ce renouveau industriel offre donc de nouvelles perspectives d’emplois locaux et qualifiés pour les personnes détentrices d’un savoir-faire traditionnel. Mais le made in France est aussi synonyme de technologies innovantes. Objets connectés, nouvelles technologies dans les énergies renouvelables, impression 3D, etc. montrent le dynamisme de l’industrie française.
• Acheter français, c’est rendre le pays autonome
Les récentes crises nous ont prouvé à quel point il est risqué de dépendre d’un approvisionnement depuis des pays étrangers pour des ressources essentielles. Que ce soit par exemple dans le domaine médical, énergétique ou alimentaire, produire localement préserve des risques de pénurie et de leurs conséquences dramatiques.
Il faut alors que les consommateurs jouent le jeu en pratiquant la préférence nationale dans leurs achats afin de créer et d’assurer un marché pour les entreprises. Ainsi, la production de masques chirurgicaux relocalisée dans des usines françaises ne se maintiendra que si les consommateurs acceptent de payer quelques centimes de plus pour un masque fabriqué en France et répondant à des normes de sécurité strictes.
• Acheter français, c’est préserver l’environnement
Acheter local, donc en circuit court, permet d’agir en faveur de l’environnement. Les produits fabriqués à quelques kilomètres (quelques dizaines et, au maximum, quelques centaines de kilomètres) du lieu où le consommateur va les acheter présentent un bien meilleur bilan carbone que les produits d’importation qui ont parcouru des milliers de kilomètres en transport polluant (en général d’immenses porte-containers propulsés au fioul lourd).
De plus, l’industrie française respecte des normes environnementales bien plus strictes que la plupart des pays émergents exportateurs de biens de consommation. Ainsi, l’Union européenne a interdit dans ses pays membres l’usage de nombreux produits chimiques toxiques qui restent pourtant utilisés couramment dans l’industrie textile et l’agriculture dans d’autres régions du monde.
• Acheter français, c’est choisir la qualité
Le made in France mise sur la qualité de ses produits. Production des matières premières, processus de fabrication ou de transformation et même emballage : toutes ces étapes répondent à des exigences de qualité des produits avec pour objectif de les rendre bons, sains, durables et réparables, selon le domaine concerné (alimentaire, cosmétique, textile, technologie, etc.).
De nombreux labels de qualité viennent d’ailleurs certifier cette démarche comme l’AOP, l’IGP, le Label Rouge, les labels Qualité-France et Origine France Garantie, etc.
Cette notion de qualité s’entend aussi jusqu’à la responsabilité et l’éthique des entreprises françaises tenues de s’engager pour le respect des droits sociaux et des conditions de travail de leurs employés.
Et pour faire rayonner le made in France auprès des consommateurs, la plateforme Sacrés Français aide les entreprises françaises à mieux communiquer sur leur savoir-faire et leur expertise. Car plus de visibilité, c’est une des clés du succès.
Olivier ROBERT